Pour cette fin d'année, j'avais envie de partager avec vous quelques pensées sur ce que je considère être un chef d'oeuvre cinématographique et probablement un de mes films préférés : "Le Goût des Merveilles", réalisé par Éric Besnard. Ce film est selon moi, une perle de délicatesse qui célèbre l’amour, la résilience et la capacité de chacun à s’émerveiller face à des choses simples. Sorti en 2015, ce film met en scène Virginie Efira dans le rôle de Louise, une mère courageuse, et Benjamin Lavernhe, fascinant dans le rôle de Pierre, un homme singulier qui change sa vie.
Une rencontre improbable
Louise, incarnée avec justesse par Virginie Efira, mène une vie de labeur dans la Drôme provençale, tentant de sauver l’exploitation fruitière familiale après la disparition de son mari. Mère de deux enfants, elle se débat avec les dettes et l'incertitude. Mais tout bascule lorsqu’elle heurte accidentellement Pierre (Benjamin Lavernhe), un homme au comportement étrange et désarmant.
Pierre n’est pas un homme ordinaire : il vit dans un monde où chaque détail prend une dimension poétique. Atteint du syndrome d’Asperger, il voit la vie avec une sensibilité et une précision désarmantes. Là où certains voient des problèmes, lui perçoit des solutions inattendues. Petit à petit, il s'immisce dans la vie de Louise et l’aide à porter un regard nouveau sur son quotidien.
La beauté cachée dans la simplicité
Ce qui fait la force, selon moi, de "Le Goût des Merveilles", c’est la manière dont Éric Besnard capte la beauté des choses simples : un coucher de soleil sur les champs de lavande (on pourrait presque sentir la chaleur du soleil), le chant des grillons au crépuscule, la musique qui accompagne chaque image, ou le plaisir d’une tarte aux fruits fraîchement cueillis. À travers les yeux de Pierre, Louise (et nous, spectateurs) redécouvre la magie des instants oubliés.
Virginie Efira brille par sa justesse et sa douceur, incarnant une Louise forte mais fragile, tiraillée entre son désir de réussir et sa peur de l’avenir. Benjamin Lavernhe, quant à lui, livre une performance bouleversante, pleine d’innocence et d’émotion. Son personnage, touchant par sa différence, nous pousse à ralentir et à savourer la poésie du monde qui nous entoure.
Un hymne à la résilience
Au-delà de la romance, de la beauté visuelle et musicale, "Le Goût des Merveilles" est avant tout une histoire de résilience. Louise apprend que, même dans les moments les plus sombres, il est possible de retrouver la lumière en acceptant de voir le monde autrement. Pierre devient, me semble t'il, une métaphore de cette capacité à transformer les épreuves en opportunités, simplement en regardant avec les yeux du cœur.
Je vous encourage à voir ce film pour bien des raisons mais surtout pour la douceur de l’histoire, qui nous rappelle que parfois, il suffit de faire un pas de côté, ou d’un regard différent pour que la vie reprenne tout son sens.
"Le Goût des Merveilles" est un film qui fait du bien, une ode à l’amour, à la différence et à la simplicité des petites choses du quotidien. Si vous n’avez pas encore goûté à cette merveille cinématographique, je vous encourage à vous laisser emporter par la poésie de cette rencontre unique.
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